Aricle Entre ferme et uniforme
Antoine Paysant, jeune éleveur jurassien, est engagé comme réserviste de la gendarmerie.
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En quelques années, Antoine Paysant a pris du galon ! BTS ACSE (1) en poche, il s’est installé en Gaec avec sa mère en 2014, à Mantry, dans le Jura. Il s’est aussi engagé dans la réserve opérationnelle de la gendarmerie, pour cinq ans renouvelables. Ce producteur de lait à comté et polyculteur de vingt-quatre ans troque donc de temps en temps sa cotte contre une tenue réglementaire de gendarme. Il seconde les hommes de la brigade de Bletterans, à 13 km de son exploitation, en tant qu’agent de police judiciaire adjoint. « Le Gaec permet de me libérer environ quinze jours par an. Je viens en appui lors de patrouilles pour des contrôles et pendant des manifestations populaires nécessitant beaucoup d’effectifs pour la circulation, la sécurité. Il s’agit notamment de courses cyclistes, dont le passage du Tour de France, et de la grande Foire de la mi-septembre à Bletterans », explique Antoine, par ailleurs membre de Jeunes Agriculteurs et du GVA (2) local.
Se rendre utile
C’est Béatrice, sa sœur aînée, aide-soignante, qui l’a incité à entrer, comme elle, dans les rangs de la gendarmerie. « Une amie, réserviste, l’en avait convaincue. J’ai pris la même voie, car servir le pays me motivait. Après avoir satisfait à des tests d’aptitude physique, morale et psychologique, nous avons suivi deux semaines de formation ensemble, en 2012, à Besançon. Puis, après quinze jours de travail en brigade, et une formation complémentaire, j’ai confirmé mon engagement. Je suis régulièrement des formations, à la réglementation, au tir, etc. » La gendarmerie alimente bien sûr les conversations entre le frère et sa sœur, réserviste à Lons-le-Saunier. L’an dernier, tous deux ont reçu la médaille des services militaires volontaires.
Associer agriculture et gendarmerie est plutôt rare dans le Jura, puisque « sur 200 réservistes, nous sommes deux agriculteurs », indique Antoine. Son engagement lui permet « de se rendre utile hors de la ferme, et d’avoir une ouverture, car à la brigade on côtoie des personnes très diverses ». Certaines interventions laissent des souvenirs marquants. « Dès mon deuxième jour en brigade, nous avons secouru une personne tombée d’une falaise, que nous avons dû hélitreuiller… », se remémore-t-il.
(1) Analyse et conduite de systèmes d’exploitation.
(2) Groupe Vivre en agriculture.
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